Comment tu parles de ton père de Joann Sfar

Caveau Alcan et Lisbonne, cimetière Montparnasse, Paris (©PCA).

Comme mon corps a décidé d’être malade, la drôle d’idée ! alors que je suis plein de projets, j’ai décidé de m’attaquer à des lectures sérieuses mais facile. Comme celle de Joann Sfar. J’ai donc remisé les livres de Delphine Horvilleur, Vivre avec ses morts et le jubilatoire Il n’y a pas de Ajar.

La Danse de Gengis Cohn de Romain Gary

Hanna Rovina est Leah’le, dans le film Le Dibbouk (1920)

La Danse de Gengis Cohn de Romain Gary est paru en 1967. C’est le deuxième tome de la trilogie « Frère Océan », après Pour Sganarelle et avant La Tête coupable.

Sous le pont et autres nouvelles de Avrom Moshè Fuchs

Juifs orthodoxes, carte postale imprimée à Stanislau, Ivano-Frankivsk.(1904, ©Wikimédia).

C’est grâce à Rachel Ertel, la traductrice, que l’on peut faire connaissance avec Avrom Moshe Fuchs (1890-1974). Un génial nouvelliste et journaliste dont la vie aventureuse est étonnante. Né dans un shtetl de Galicie, à Ozerne, son père est un petit marchand de fruits. Après l’école primaire, il est embauché comme ouvrier à Ternopol. Il y découvre à la fois le Bund et le sionisme. Il commence très tôt à publier des articles dans la presse yiddish et, en parallèle, écrit de courtes nouvelles.

Fugue de mort, Todesfuge de Paul Celan

Lait noir de l’aube nous le buvons le soir
le buvons à midi et le matin nous le buvons la nuit
nous buvons et buvons
nous creusons dans le ciel une tombe où l’on n’est pas serré
Un homme habite la maison il joue avec les serpents il écrit
il écrit quand il va faire noir en Allemagne Margarete tes cheveux d’or
écrit ces mots s’avance sur le seuil et les étoiles tressaillent il siffle ses grands chiens
il siffle il fait sortir ses juifs et creuser dans la terre une tombe
il nous commande allons jouez pour qu’on danse

Si maintenant j’oublie mon île, de Serge Airoldi

« Puisse nos yeux voir votre retour dans la miséricorde à Sion », Ephraim Moshe Lilien pour le V^e Congrès sioniste à Bâle (Suisse), 1901 (©wikimédia)

Qui se souvient de Mike Brant, icône pop, chanteur populaire pour midinettes ? On se souvient tous qu’il s’est défenestré le 25 avril 1975, à 28 ans, au numéro 6 de la rue Erlanger, dans le 16e arrondissement de Paris. Cela permet à quelques jeunes humoristes, tels Mathieu Madénian, Dany Boon, de se moquer de lui.

Mike Brant, le mort n’a-t-il donc pas droit au respect ?